«Héros de Vitebsk, héros de Smolensk, faucons de
Taroutine et Yaroslavets, aigles de Borodino – enfants inoubliables de
la Russie! Vivants et morts – alignez-vous! La nouvelle marche est
déstinée auz héros – la marche à l’éternité!» |
200 ans, c’est une date importante... Me voilà non loin de Moscou sur le champ de Borodino. Ici il y a un musée consacré à la victoire dans la Guerre National de 1812. Il porte le même nom «Borodinskoïé polé ». C’est la mémoire des choses. Mais la mémoire du peuple est plus forte : telle mémoire reste dans les cœurs et dans les ésprits des gens de génération de génération.
Arrête-toi!
Entends!
Ferme les yeux et tu pourras imaginer...
La frontière de la Russie. 1812. L’été. On entend le discours incompréhensible. Français, Italiens, Suisses, Autrichiens. Napoléon à la tête de son armée que l’empereur, lui-même, a baptisée «Grande Armée », va à travers notre pays. Ils sont 500 000. Ils vont pour conquérir notre Patrie...
En pénétrant, plus loin dans le champ de Borodino tu entends les histoires chuchotées par les arbres et les herbes savages qui se souviennent si beaucoup. Tu vois les villes et les villages en flammes, Moscou qui a été détruite par un incendie aux deux tiers. Dans les villes et les villages occupés, les partisans aidaient les officiers, les femmes aidaient les hommes, les enfants aidaient les adultes. Tu sens l’atmosphère qui reignait ici. Tu vois les héros dont les noms nous garderons dans nos cœurs et dans notre mémoire pour toujours.
Maréchal Koutouzov et généraux Raévskï, Bagration, Barklaï de Tolly, officiers Vassiltchikov et Fygner, soldats Tchetvertakov et Iéremenko, partisans Kourine, Tchouchkine, Kojina, officiers-commandants des partisans Seslavine et Davydov. Ils sont devenus icônes de cette guerre. On ne peut pas apprecier leur exploit inoubliable. «Tantôt tu trempes sous l’averse, tantôt tu dors à terre humide, tantôt tu as froid d’un froid vif, batailles, batailles, batailles » (D.Davydov)
Je touche le tapis de fleurs et je reste là à regarder, à écouter pour ne rien perdre de l’émotion qui fait battre le cœur.
Borodino...Qu’est-ce que cela veut dire pour nous? La bataille qui s’est passée ici est devenue debut de la Retraite de la France. Le rêve napoléonien de conquérir la Russie était de courte durée : ici, l’empereur a fait une erreur stratégique. C’est là que la chute des Français a commencé. C’est après Borodino que l’armée française harcelée par les troupes russes était brisée et chassée de la terre Russe.
Dans ce temps-là, le peuple russe a montré les exemples du courage, de l’abnégation et de la force de l’esprit. L’amour pour la Patrie a avancé les soldats et les généraux, les colonnels et les partisans qui se sont illustrés de leurs victoires.
200 ans après, nous rendons la tribut de mémoire à tous ces gens pour leur héroïsme. Ils ont gardé la liberté et l’independance de notre pays pendant la Guerre National de 1812.
Monte en haut du clochet de l’église qui se dresse au centre du village de Borodino. Regarde attentivement tout autour. Ici, sur l’immence champ labouré des ravins, le 7 septembre 1812, la grande bataille s’est enflammée. Elle est devenue la bataille immortelle. La Grande Gloire est devenue plus forte sur ces champs. Nos ancêtres l’ont laissée en héritage à leurs descendants, à nous.
Salue le grand champ!
Salue le grand courage!
Souviens-toi!
Connais!
N’oublie pas!
Ça fait déjà plus de 200 ans que la guerre entre les Français et les Russes a fini, mais notre peuple n’oubliera jamais les héros de cette guerre.Les gens visitent l’Arc de Triomphe sur l’avenue Koutouzovskï et le champ de Borodino. On regarde le Tombeau des Soldats noyé de fleurs que le soleil éclaire et on pense à tous les héros qui ont péri pendant cette guerre.
Et moi, je marche guidée par un idée qui me mène en avant. J’éspère que nous tous, les Russes, garderons cette mémoire. Nous exprimons notre profonde reconnaissance aux héros de cette guerre et nous les remercions de cet héritage historique.