Методическая разработка по работе с новеллой М.Дрюона "Мои commandant"(Мой командир) для учащихся 10–11-х классов

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Maurice Druon

Les oeuvres de Maurice Druon sont beaucoup lues dans notre pays. C’est pendent la Seconde Guerre Mondiale que Maurice Druon s'engage dans la vole littéraire. A cette époque, il écrit avec son oncle Josephe Kessel "Le chant des partisans" qui devient bientôt le chant de Résistance. Maurice Druon est né à Paris en 1918. Il reçoit son instruction au lycée Michelet, puis à la Facultè de Droit de Paris et à l'Ecole des Sciences politiques. En 1940, il participe à la bataille de la Loire. Apres la capitulation de la France Maurice Druon devient correspondant du centre de radiodifusion de la BBC en Grande Bretagne, d'où il commence ses émissions à la destination de la France occupée et de l'Europe. Ses premiers essais littéraires "La Dernière Brigade" sont passés presque inaperçus. La reconnaissance et la grande popularité ne lui viennent qu'en 1948 après la parition de son premier roman-fleuve "Les Grandes Familles" qui lui a valu le prix littéraire le plus célèbre en France - prix des frères Concourt. Il a été traduit en russe sous le titre "Сильные мupa сего”. La presse était unanime à déclarer que son roman se rapportait aux oeuvres de la tradition balzacienne. Ce roman nous fait pénétrer dans la saint des saints: la vie, les moeurs et les rapports intimes des plus puissants magnats de finances et de l'industrie. Petit à petit, l'auteur arrive à persuader le lecteur que la puissance de cette génération de banquiers ne se manifeste qu'en apparence. En 1958 il a composé une biographie historique "Alexandre le Grand ou le roman d'un dieu". Mais c'est surtout dans la littérature historique que Maurice Druon termine un cycle de 7 romans historiques sous le titre général "Les Rois Maudits". Le sujet de ce roman-cycle repose sur les événements historiques du 14e siècle entre le procès des Templiers et les débuts de la guerre de Cent Ans: trahisons, assassinants mystérieux et intrigues, luttes pour la couronne du roi de France .Les titres des romans le disent assez: "Les Poisons de la couronne", "Les Rois de fer", "La Reine étranglée", etc. Cela a réservé un accueil exeptionnel à cette oeuvre, constamment réimprimée et traduite dans le monde entier. Aujourd'hui "Les Rois Maudits" sont considérés comme un des modèles contemporaines du roman historique. Elu à l'Académie française en 1966 ce qui témoigne sa popularité dans les milieux littéraires de son pays, il a été ministre des Affaires culturelles de 1972 à 1974. En 1967 Maurice Druon fait paraître son merveilleux conte - allégorie "Tistou les pouces vertes". Ce conte, profondement humain, plein de nobles idées, fait comprendre l'inutilité des guerres pour les hommes et les appelle à sauvegarder la paix à tout prix. Maurice Druon est connu aussi comme nouvelliste. Ses nouvelles sont fort variées: il y a des récits de guerre et nouvelles "civiles". La nouvelle "Mon commandant" que nous avons lu, est une étude psychologique saisissante qui découvre chez l'auteur une profonde pitié pour les êtres écrasés par l'injustice sociale.

MON COMMANDANT

La dame au beau visage décidé, en beau manteau de fourrure très élégante, regardait attentivement l’homme qui, sa vieille valise sur le sol, vendait un appareil à faire des bulles des savons.

Trottoirs gris, ciel gris ; le jour d'hiver mourait et les bulles que l'homme faisait sortir de son appareil étaient aussi grises.L'homme, maigre et d'âge incertain, n'avait pas de manteau, mais seulement une vieille veste marron. La dame en manteau de fourrure demeurait arrêtée, observant le camelot. La présence de cette dame, toujours immobile, troubla le vendeur. Il la regarda attentivement, puis il s'écria :

- Mon commandant !... Non ! C'est vous, mon commandant ! Oh ! c'est pas possible, c'est pas possible ? La dame avait souri et prononça :

- Je me disais aussi, depuis un petit moment : " Mais c'est Marceau ? "

- Oui, oui, mon commandant, oui, c'est moi. Eh bien, vrai, alors, et bien, si je m'attendais... C'est pas possible !

- Mais qu'est-ce que vous êtes devenu, Marceau ?

- Ce que vous voyez, mon commandant... Ah ce n'est pas brillant... je ne me fais pas honneur Ah ! la, la, si on m'avait dit ?... ça fait combien ? Près de vingt ans. Mais qu 'est-ce que je dis ? Plus que ça. Vingt-trois ans ! Ah ! je revois tout ça...

Ils revoyaient, tous deux, les mêmes paysages, les mêmes heures, les craintes... Car c'est ainsi que " mon commandant " était arrivée en France, une belle jeune femme solide, active, compétente, ignorant la peur, avec mission d'organiser un hôpital clandestin pour les équipages abattus des Forces Aériennes des Etas-Unis. Et Marceau l'avait reçue, Marceau, un gars pas très gros, pas très grand, mais décidé, qui avait ses hommes dans toute la région de Beaumont-le-Roger, et même plus loin et à qui chacun disait "chef" .

- Allez, Marceau, venez prendre un verre avec moi.

- Oh non, mon commandant ! Pas comme je suis, pas comme vous êtes ?

- Mais qu'est-ce que cela fait ? Venez donc... Vous allez me raconter. Marceau et "mon commandant" entrèrent dans un bistrot. Il parlait du temps de la guerre, du temps de la peur et de l'oppression, du temps du malheur... Elle demanda :

- Et votre femme ?

- ça, mon commandant, c'est une autre histoire. J'aime mieux rien en dire. Mais comment en était-il arrivé à vendre des bulles sur un trottoir de Paris ?

- C'est la vie, mon commandant ; c'est la vie qui s'est mal arrangée.

- Moi, je pensais que vous alliez être maire, député”

- Ah, non ! Si vous saviez qui est devenu maire !...

- Mais enfin, on vous a donné une pension, attribué une médaille?

- Rien, mon commandant, rien du tout.

Parce qu'elle avait un coeur généreux, fidèle aux souvenirs, elle s'écria :

- Pas de médaille, pas de croix ? Eh bien, je vais vous en obtenir une...

- Faut pas, mon commandant, faut pas ; c'est trop tard. Ne parlons donc pas de ce qui s'est passé depuis. Quand on a eu les jours qu'on a eus, mon commandant, et puis qu'on a travaillé avec vous....

Dans les yeux de Marceau, dans la voix de Marceau, dans le coeur de Marceau montait le bonheur. Il y avait la jeunesse passée, pleine de combats et d'aventures. Il y avait l'amour aussi, un amour qui ne s'était jamais avouer: un amour pour la belle jeune femme châtaine qu'on appelait "mon commandant".

Quelque temps après elle se leva.

- Marceau, laissez-moi votre adresse. J’irai vous voir.

- Eh, non, mon commandant ; ce n'est pas possible.

- Et pourquoi ?

- Oh ! C'est une trop mauvaise adresse. Ce n'est pas même une maison.

Non, c'est pas possible qu'une femme comme vous... j'aurais trop honte. Allons, Marceau, ne soyez pas bête. On est des amis de guerre ! Des amis de guerre... Dans la même phrase, les deux plus beaux mots du monde pour Marceau ami, guerre...

" Mon commandant " attendait, et le camelot se décida :

- Alors voilà : Desfoumeaux, Etienne... J'habite au 5, impasse Truchot. C'est même pas une chambre : un coin de garage...

" Mon commandant " lui tendait sa propre adresse inscrite sur sa carte de visite.

- A bientôt, Marceau.

- A bientôt, mon commandant.

Il ne pouvait pas dire ce qu'il avait été. Est-ce qu'on appelle bonheur un instant ou l'on retrouve le prix de la vie ?...

Trois semaines après, " mon commandant " frappait d'une main décidée à la vitre. La concierge apparut enfin.

- Desfoumeaux ? Ah oui, il habitait ici, mais il n'y est plus.

- Vous avez sa nouvelle adresse ? La concierge eut un regard choqué."

- Mais, Madame... il est mort.

- Qu'est-ce que vous me dites ? - s'écria "mon commandant". Je l'ai vu il y a trois semaines à peine,avant les fêtes !

"Eh bien, c'est cela. Madame ; juste avant les fêtes, il y a trois semaines.

Il est rentré un soir. Il ne m'a même pas dit bonne nuit. Il est allé s'enfermer dans le garage et puis cette nuit-l à il s'est pendu. On ne sait pas pourqoui".

D'après M. Druon, Mon commandant

Test de compréhension

1 Trouver une bonne réponse.

1. L'homme, que la dame élégante regardait, était:

a) un grand homme, b) un vendeur d'un appareil a faire des bulles de savon, c) un médecin a l’hôpital

2. Pour cette femme il était:

a) son mari, b) son frère, c) l'ami de guerre.

3. Pendant la guerre Marceau était:

a) le chef de la région, b) un agent de liaison, c) un aviateur.

4. Après la guerre Marceau était décoré par:

a)la médaille, b) la croix, c) rien

5. Il habitait :

a) un grand appartement, b) un coin de garage, c) une petite chambre.

6. La rencontre avec "mon commandant" était pour Marceau:

a) un grand bonheur, b) une grande faute, c) un grand malheur

7. La guerre pour Marceau c'est:

a) le temps terrible, b) le temps sans actions, c) le temps plein de combats.

8. Après la guerre la vie de Marceau était:

a) heureuse, b) calme, c) mal arrangée.

9. A votre avis, après la rencontre Marceau éprouvait:

a) la joie ,b) l'indifférence , c) la honte.

10 A la fin de la nouvelle nous apprenons que Marceau :

a) a déménagé, b) a eu une panne, c) il s'est pendu.

II Trouver une bonne réponse.

1 Que faisait Maceau sur le trottoir?

a)il admirait le jour d'hiver.

b)il se promenait avec sa vieille valise

c)il gagnait de l'argent

2 Où Marceau a-t-il rencontré "mon commandant" ?

a) ils ont voyagé ensemble

b) ils ont travaillé à l'hôpitale ensemble.

c) ils ont lutté ensemble pendant la guerre,

3 Avec qui vivait Marceau ?

a)avec sa femme.

b)seul

c)avec sa femme et son fils

4 Qui était Marceau?

a)un grand homme

b)un député

c)un camelot

5 Comment vivait Marceau après la guerre

a) il avait un grand appartement

b) il a reçu la médaille et une grande pension

c) il n’avait pas ni travail, ni appartement

6 Qu'est-ce qu'il est arrivé avec Marceau après la rencontre avec "mon commandant"

a) il a reçu le travail et l'appartement

b) il est mort

c) sa vie n'a pas changé

III Vrai ou faux.

1 Marceau était un vendeur dans la rue, pas gros, mal vêtu.

2 "Mon commandant" a reconnu Marceau et elle était très étonnée.

3 Pendant la guerre Marceau était un homme courageux, il dirigeait la lutte clandestine dans une des régions de la France.

4 "Mon commandant" était une Française qui était agent de liaison et qui aimait Marceau.

5 Pendant la rencontre ils sont allés dans un petit café pour parler du temps de la guerre.

6 Après la guerre Marceau est devenu le maire, il a reçu beaucoup de décorations.

7 Marceau n'a pas donné son adresse à "mon commandant" parce qu'il ne voulait plus la voir.

8 Marceau a donne l’adresse de son garage.

9 "Mon commandant" est venue trois semaines après chez Marceau et l'a trouvé mort.

10 Après la rencontre Marceau s'est caché dans le garage et il s'est tué.

Clés du test de compréhension du texte "Mon commandant" de M.Druon.

I 1b 2c 3a 4c 5b 6a 7c 8c 9c 10e

II 1e 2c 3b 4c 5c 6b

III

1- Vrai 6- Faux

2- Vrai 7- Faux

3- Vrai 8- Faux

4- Faux 9- Faux

5- Vrai 10- Vrai

Questions de l'analyse

1. D'où est tiré cet extrait ?

2. De quoi s'agit-il ?

3. Qui était Marceau ? Prouvez par les citations du texte que pendant la guerre il défendait sa Patrie, qu'il luttait courageusement, qu'il est un héros véritable, mais après la guerre il était oublié.

4. Quels problèmes sociaux soulève l'auteur ? Trouvez les phrases qui nous montrent l'injustice sociale, le chômage, la manque d'argent, la manque d'amour, la solitude.

5. Quelle est l'idée maîtresse de cet extrait ? Soulignez que dans l'injustice sociale l'homme faible ne peut pas trouver sa place dans la vie.

6. Pour exprimer l'idée maîtresse d'une manière plus expressive l'auteur recourt aux procédés stylistiques : trouvez la reprise qui nous montre la vie malheureuse de Marceau, la joie de cette rencontre, la lutte commune ; l'opposition qui nous montre la vie de Marceau avant la guerre et après la guerre ; la valeur stylistique des groupes des mots.

7. Trouvez les phrases qui nous montrent les contrastes de la vie de Marceau, qui restait seul, sans amis, sans travail, sans maison, sans amour. Peut-on dire que cette contraste a abouti à la fin tragique, à la mort de cet homme?

8. Pourquoi Marceau s'est-il pendu ? Quels sentiments éprouvait Marceau après la rencontre avec " mon commandant "?

9. Votre conclusion.

Discussion

1. Pourquoi l'amour de Marceau pour mon commandant ne s'était-il jamais avoué?

2. Est-ce que Marceau avait raison de se soumettre à ce sort malheureux dы à l'injustice sociale.

3. Qu'est-ce qu'il devait faire pour arranger mieux sa vie, pour réussir ?