Pablo Picasso. Guernica. Description du tableau (commentaires des eleves)
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lepeintre Picasso dan ssonatelier

Pablo Picassoauto-portrait (1907)
Guernica a été peinte du 1er mai au 4 juin 1937, par Pablo
Picasso, sur commande des républicains, pour l'Exposition
universelle de Paris. Cette œuvre exprime la révolte du peintre
espagnol contre le bombardement de la ville qui a donné son nom au
tableau.
L'exposition internationale de 1937

affiche pour l'exposition
international

carte postale représentaant le pavillon allemand pour cette même exposition de 1937 à Paris
Le thème de l'Exposition Internationale de Paris en 1937 était :
« Arts et
Techniques dans la Vie moderne
». L'exposition était dédiée au
progrès et à la paix. Depuis la commande, Picasso s'était mis
à la recherche d'un thème pour son tableau.
Contexte : des régimes totalitaires
![]() Franco |
![]() Mussolini |
![]() Hitler |
![]() Staline |
Dans l'Europe d'avant-guerre, le paysage politique était très
complexe. On assistait à la naissance - et la montée - de régimes
totalitaires dans des pays comme - l’Allemagne, avec Adolphe
Hitler, l’Italie, avec Benito Mussolini, l’Espagne avec le général
Francisco Franco, ou l'URSS avec Joseph Staline.
Contexte : la guerre civile en Espagne

répartition des nationalistes (en orange) et républicains (en bleu) en 1936
Dans l’Espagne de 1937, une guerre civile était en cours, qui
opposait :
- d'une part, les nationalistes (ou franquistes), des fascistes qui
soutenaient le général Franco.
- d'autre part, les républicains qui étaient en faveur d’un
gouvernement de type démocratique.
Localisation de la ville de Guernica

pays basque espagnol

Guerniсa
Guernica, est une petite ville, qui se situe dans le Pays Basque espagnol, dans le Nord du pays, non loin de la frontière avec la France. Les basques espagnols, républicains, faisaient partie de la population qui s'opposait au régime franquiste. Centre culturel et religieux pour la communauté basque espagnole, la ville en elle-même n'avait aucun intérêt stratégique ou militaire.
Franco et Hitler

l'Allemagne et
l'Espagne, deux régimes
totalitaires alliées de
l'Europe de 1937
Dans le but de briser l'esprit de la résistance et d'intimider
la population, le général Franco décide de faire un exemple : il
choisit le pays Basque espagnol et demande l'intervention d'Hitler.
La petite ville de Guernica, la capitale du pays basque, est
localisée dans le rayon d'action des bombardiers de
l'aviation nazie.
Le bombardement de la ville
Le 26 avril 1937 la ville est bombardée. C'est un jour de marché.
Des bombes incendiaires sont utilisées. La ville brûle pendant
trois jours. L'attaque est menée par la légion "Condor" de la
Luftwaffe. Les nazis saisissent ainsi l'occasion qui leur est
offerte de tester leur matériel militaire. Le bilan officiel fait
état de 1654 morts et plus de 800 blessés. C'est bien une
population civile qui est visée, raison pour laquelle cette
agression restera toujours vivement controversée. A l'annonce de la
nouvelle, le monde s'indigne. De son côté, Picasso a trouvé un
thème pour son œuvre.

Guernica : l'œuvre
Guernica
Œuvre de dénonciation et de protestation, Guernica est une lutte révolutionnaire par la peinture. Le message politique de Picasso est l’emblème de l'engagement du peintre contre les drames de son temps : la violence, la barbarie et la guerre. Picasso lui-même déclare : « Cette peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre, offensif et défensif contre l’ennemi ».
Francisco Goya : "Le trois mai"

El tres de Mayo : l'œuvre de Goya
Dans ce sens, Pablo Picasso rejoint le peintre Francisco Goya,
devenu lui aussi témoin engagé des événements de son époque par son
tableau "El tres de Mayo". Ce
tableau, peint en 1814 dénonçait déjà les violences et répressions
commises, lors de la guerre de 1808, par les soldats de l'armée
impériale de Napoléon. Le tableau de Goya est réaliste, celui de
Picasso est symboliste.
La Minotaureaumachie
la Minotaureaumachie
Dans la période qui suit les années 1920, Picasso dessine déjà
des œuvres tourmentées de corrida qui préfigurent Guernica. En
1935, dans une eau-forte intitulée : la « Minotauromachie », il
exécute une représentation, aux forms torturées, du Minotaure
emprunté à la mythologie grecque. Dans cette oeuvre, le cheval et
la femme, qui représentent le peuple, sont blessés et renversés
alors que le Minotaure, le monstre, se tient debout. Cette œuvre
prémonitoire annonçe une tension qui se terminera deux ans plus
tard avec Guernica.
L'œuvre : presentation
Guernica au musée Reina Sophia
Guernica est une huile sur toile mesurant 3,51m de hauteur
sur 7,82m de longueur. Après la guerre civile, Picasso a souhaité
que le tableau reste au Museum of Modern Art de New York, sauf pour
revenir en Espagne «quand les libertés
publiques seraient rétablies». En effet
Pablo Picasso refusait son retour en Espagne tant que vivrait le
général Franco. Le tableau a ainsi passé une partie de son
existence en exil, circulant d'exposition en exposition. Après la
mort de Franco en novembre 1975, Il sera enfin ramené en Espagne et
installé, en 1981, au musée du Prado, en attendant la construction
du musée d'art moderne. Depuis 1992 il est exposé au musée Reina
Sofia à Madrid, dans une salle réservée à son intention.
L'œuvre : symbolique

Guernica : le tableau
Le tableau se présente comme une frise qui se lit naturellement
de gauche à droite. Picasso utilise à ces fins une peinture aux
formes dramatiques, aux contrastes violents et aux couleurs peu
nombreuses (du gris-noir barré de jaune et blanc). Cette absence de
couleur évoque à la fois la mort des victimes, la mort de la
liberté et de la civilisation. Picasso se sert aussi de symboles
empruntés à la mythologie espagnole : le taureau, qui symbolize la
brutalité et le cheval qui représente le peuple.
L'œuvre : composition
Guernica : les lignes de force
Le tableau est construit en trois parties, comme un
triptique (tableau en trois pans). Au centre se
trouve un triangle dont la pointe est formée par la lanterne. Les
deux pans sur les cotés sont symétriques par leur jeu de
couleurs.
La femme de gauche

Une mère hurle de douleur. Elle tient dans ses bras son enfant
mort en direction duquel pend un sein désormais inutile. Son visage
est dressé vers celui du taureau qu'elle semble défier.
Le taureau

Le taureau est emprunté à la mythologie espagnole. Il représente
la violence. Il est hérissé d'une pointe. Le taureau est
visiblement insensible à la douleur de la femme et son regard est
inquiétant. Allié, dans la composition, avec la mère à l'enfant
mort, il symbolise la froideur calculée de l'attaque exercée sur la
population civile basque.
L'homme décapité

Au sol, en bas et à gauche, gît un guerrier décapité, une épée
cassée à la main : c’est la seule figure masculine du
tableau. Son bras est sectionné. Son épée brisée rappelle
l'héroisme au combat. Il représente l'esprit écrasé du parti
républicain.
Le cheval
Le cheval lui-même semble hennir de douleur. Emprunté lui aussi
à la mythologie espagnole, il évoque, une entaille béante dans le
flanc, l'agonie du peuple blessé.
La femme de droite

Hurlant aussi, les bras tendus vers le ciel en signe de détresse
et d'imploration, une autre femme rappelle l'impuissance des
victimes de "El tres de Mayo"
de Goya. Des symboles d'explosion ou de feu, au dessus d'elle et
sur sa droite, témoignent de la brutalité de la scène.
La femme rampant
Cette femme essaie visiblement d'échapper au massacre en rampant
dans une futile tentative de fuite. Son regard est tourné vers le
ciel en direction de l'ampoule.
L'ampoule

La présence de l’ampoule électrique allumée est symbole pouvant
prêter à différentes interprétations telles que :-
l'utilisation de technologies nouvelles pour le massacre de la
population : l'aviation, les bombes incendiaires,- l'omiprésence de
l’œil symbolisant la conscience humaine.
La lantern

Située au milieu et au sommet de la composition, la lanterne semble
éclairer le peuple et l'homme abattu. Son rôle est
essentiel.
La lanterne et la pyramide central

Le faisceau de lumière capture la pyramide composée des victimes
que sont le peuple (le cheval) ainsi que le parti républicain
(l'homme à terre).
Le porteur de la lantern

Le rôle du porteur de la lanterne (ici la femme surgissant par la
porte ouverte) est un acte politique : - il est dénonciateur : la
lanterne fait la lumière -littéralement- sur les actes du 26 avril.
- c'est d'autre part une incitation pour le peuple et le parti à se
relever et poursuivre la lutte contre le fascisme. C'est
l'engagement politique de l'art et son auteur qui sont ici
apparents dans l'œuvre.
Les journaux

Les journaux, qui semblent être un collage, sont en fait, peints
sur la toile. Ils représentent l'importance de l'impact médiatique
que l'événement avait occasionné à l'époque. Ils rappellent que
Guernica restera une date historique pour l'humanité.
La fleur

La petite fleur, qui semble surgir de l'épée brisée, est un symbole
optimiste : elle représente l'espoir de la paix, rendu possible par
le sacrifice des combattants.
Conclusion
Guernica, peinture abstaite, symboliste, exécutée dans le style cubiste, est plus criante de vérité qu’une peinture réaliste. Par cette œuvre, Picasso a démontré la force de l'engagement politique dans l'Art. Guernica reste aujourd'hui encore un message humaniste universellement reconnu.

une interprétation en trois dimensions de Guernica



